Elevage d'insectes Maïsadour et Vivadour, partenaires d'Entomo Farm
Ovalie Innovation, filiale R & D de Maïsadour et Vivadour, est partie prenante dans le projet d'élevage d'insectes d'Entomo Farm qui a été présenté au Salon de l'agriculture, le 27 février, sur le stand de la Ferme digitale.
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Spécialisée dans l'élevage, la transformation et la distribution de matière première issue d'insectes, la société Entomo Farm, installée à Libourne (Gironde), a présenté sa production au Salon de l'agriculture, ainsi que la première ferme d'engraissement d'insectes installée chez Fabienne Jacquet (voir la vidéo), éleveuse de poulets du Gers, adhérente de Vivadour. L'objectif de l'entreprise est de développer un réseau d'agriculteurs partenaires, les Entomo farmers, auxquels confier la phase de croissance de ses insectes. Pour les producteurs, cette nouvelle activité « clés en main » peut être une idée de diversification.
Des mesures au jour le jour à la ferme
Pour savoir si cette activité est viable pour les candidats, Ovalie Innovation, filiale R & D de Maïsadour et Vivadour, partenaire du projet depuis 2016, va suivre au jour le jour le premier élevage installé chez Fabienne Jacquet.
« Nous nous intéressons depuis longtemps à la production d'insectes, en tant que source de protéine 100 % naturelle et traçable pour l'alimentation animale, explique Stéphane Ballas, chargé de projet chez Ovalie Innovation. Nous allons ici mesurer, à grande échelle, tous les paramètres d'élevage (consommation de chauffage, hydratation, temps de travail…) et rédiger un cahier des charges pour pouvoir adapter l'atelier à d'autres exploitations agricoles. »
Transformation en farine, huile et engrais
L'insecte choisi est le ténébrion meunier, coléoptère qui affectionne les farines de céréales. Les larves sont livrées à l'éleveur dans des bacs spécifiques, remplis de substrat composé de coproduits céréaliers, dont elles se nourrissent. En soixante jours, celles-ci consomment la totalité du substrat et sont prêtes à être transformées.
Elles retournent alors chez Entomo Farm, à Libourne, où elles sont transformées en farine riche en protéine (plus de 70 %), destinée à l'alimentation animale (filières porcine, avicole, piscicole, petfood), et en huile pouvant être utilisée pour le tannage des peaux et dans les cosmétiques. Les déjections des ténébrions représentent également une matière organique intéressante pour la fertilisation des végétaux.
Objectif : 250 tonnes de farine par an à Libourne
Sept autres agriculteurs du Sud-Ouest adhérents de Maïsadour et Vivadour devraient recevoir des larves à engraisser d'ici la fin de l'année. Entomo Farm projette de produire 50 tonnes de farine de ténébrions en 2018 et 250 tonnes par an dès 2019, capacité de production maximum de son usine de Libourne.
L'entreprise cherche aussi un site en Bourgogne-Franche Comté pour ouvrir une deuxième unité de production et transformation d'insectes. De nouvelles formulations d'aliments pour animaux, intégrant de la farine d'insectes, sont en cours de mise au point.
Florence Jacquemoud
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